Bordeaux Aquitaine Marine
Bateaux-écuries au Moyen-Age
par Alain Bonnissent
C'est
surtout
à
l'occasion
des
croisades
(1096-1291)
que
s'intensifie
et
se
perfectionne
la
technique
de
transport
des
chevaux
en
Méditerranée,
entre
l'Orient
et
l'Occident.
Dans
tous
les
grands
ports
d'Europe,
on
construit
alors
à
cet
usage
des
navires
spéciaux,
et
les
corporations
d'armateurs
fixent,
dans
leur
statuts,
les modalités d'embarquement, les barèmes imposés pour le passage.
Certes,
ce
genre
de
transport
n'est
pas
une
innovation
:
il
y
a
juste
30
ans
que
la
cavalerie
de
Guillaume
de
Normandie,
passant
la
Manche
sans
encombre
en
quelques
heures,
a
bord
de
bâtiments
dont
nous
ne
savons
s'ils
avaient
été
spécialement
aménagés
à
cet
effet,
est
entrée
dans
l'histoire
en
participant
à
la
conquête de l'Angleterre (1066).
Les chevaux des Romains eurent le pied marin
Certes
encore,
bien
avant
le
Moyen-Age,
la
Méditerranée
à
connu
le
transport
maritime
des
chevaux,
pratiqués
dès
le
1
er
siècle
avant
notre
ère
par
l'armée
romaine
dans
ses
expéditions
en
Afrique,
en
Asie
mineure
et
dans
toute
les
provinces
de
son
immense
empire,
et
d'intenses
courants
commerciaux
ne
cessèrent,
depuis,
de
sillonner
en
tous
sens
le
bassin
méditerranéen.
Les
chevaux,
denrée
appréciée
et
recherchée
d'un
bout
à
l'autre
du
monde
romain,
puis
barbare,
s'y
échangèrent
à
grande
échelle.
La
Manche,
la
mer
du
Nord,
avaient
elles
aussi
vu
depuis
fort
longtemps
de
lourds
bâtiments
de
transport
romains,
aux flancs ventrus, débarquer sur leurs rivages des contingents de cavalerie.
Opérations
qui
se
soldèrent
tantôt
par
d'éclatants
succès,
comme
les
tours
de
force
que
furent
pour
l'époque
les
débarquements
de
César
en
Angleterre
avec
sa
cavalerie,
préparés
il
est
vrai
sur
les
conseils
et
grâce
aux
embarcations
des
Gaulois
du
littoral
atlantique,
marins
hors
pair
qui
savaient
naviguer
en
ces
parages
(55-54
av
JC),
tantôt
par
des
retentissants
désastres,
tel
celui
que
subit
l'expédition
du
Romain
Germanicus,
qui
avait
projeté
d'envahir
la
Germanie
par
la
mer
du
Nord
avec
une
flotte
de
milles
navires
dont
"
un
grand
nombre
était
ponté,
pour
recevoir
les
machines
ou
servir
au
transport
des
chevaux
et
des
provisions
".
Au
retour
la
flotte,
surprise
par
une
de
ces
épouvantables
tempêtes
d'équinoxe
inconnues
en
Méditerranée,
coula
corps
et
biens
:
"
chevaux,
bêtes
de
somme,
bagages,
tout,
jusqu'aux
armes,
est
jeté
à
la
mer
pour
soulager
les
navires,
qui
s'entrouvraient
par
les
flancs
ou
s'enfonçaient
sous
le
poids
des
vagues
".
Les
soldats,
jetés
sur
des
récifs,
"
périrent
de
faim
ou
se
soutinrent
avec
la
chair
des
chevaux
échoués
sur
ces
bords
".
Quand
aux
rivages
de
la
Germanie,
ils
furent
"
jonchés des cadavres des Romains et de leurs chevaux
".
Curieusement,
une
des
raisons
évoquées
par
Germanicus
pour
justifier
son
projet
d'en
finir
une
bonne
fois
avec
la
résistance
des
Germains
était
qu'il
craignait
de
manquer
de
remontes
pour
les
cavaliers
et
les
archers
montés
que
comprenait
son
armée
:
"
la
Gaule
épuisée"
(par
les
réquisitions
romaines
et
la
guerre)
"ne
peut
plus
fournir
de
chevaux",
et
d'autre
part,
expliquait-il,
la
cavalerie
romaine,
débarquée
par
voie
de
mer
"arrivait
toute
fraîche,
hommes
et
chevaux,
au
coeur de la Germanie...
" 18 après JC (Tracite, Annales, II, XXIII à XXV).
"Onerarias" romains... et mal de mer
Nous
connaissons
les
navires
qu'utilisaient
les
Romains
pour
leurs
transports
:
ils
étaient
ronds
et
pansus,
comme
le
voulait
leur
fonction,
embarquer
le
plus
de
frêt
possible,
et
mus
à
la
voile
exclusivement;
ils
différaient
des
longs
navires
de
combat,
minces,
maniables
et
rapides,
à
l'éperon
effilé
prêt
à
l'abordage,
et
dont
les
nombreux
rameurs
pouvaient
éventuellement
suppléer
à
un
manque
de
vent.
Des
aménagements
spéciaux
étaient
ils
prévus
pour
les
bêtes
de
somme,
a
bord
de
ces
navires
de
charge
"pontés"
qui
comportaient
donc
des
cales,
et
que
l'on
appelait
indistinctement
"onerarias",
c'est
à
dire
"transporteurs"
?
C'est
probable.
Une
preuve
de
plus
que
ces
bâtiments
étaient
mixtes,
et
servaient
à
embarquer
des
troupes
en
même
temps
que
des
chevaux
est
fournie
par
ce
passage
de
la
"Guerre
d'Afrique";
un
tribun
militaire
y
est
exclu
de
l'armée
et
dégradé
par
César
pour
avoir,
alors
qu'une
flottille
de
renfort
romaine
était
acheminée
vers
le
théâtre
des
opérations
"accaparé
un
navire
du
convoi
avec
son
personnel
et
ses
chevaux
sans
emmener
de
Sicile
un
seul soldat à son bord".
Mais
il
faut
croire
que
les
conditions
de
traversée
étaient
loin
d'être
idéales,
pour
les
quadrupèdes
comme,
sans
doute,
pour
les
hommes,
car
cette
même
campagne
de
Tunisie
(47
après
JC),
nous
montre
la
cavalerie
romaine,
débarquée
de
la
veille
après
plusieurs
jours
passés
à
bourlinguer
au
large
dans
la
tempête,
et
livrant
une
importante
bataille;
encore
mal
remise
de
ses
émotions,
semble-t-il,
"
n'étant
plus
assez
rapide
pour
fournir
une
course
sans
repos,
épuisée
par
le
mal
de
mer
récent,
la
soif,
la
fatigue...
",
elle
parvient
tout
juste
à
se
replier
en
bon
ordre
dans
le
camp
romain,
où
l'attend
un
étrange
picotin
:
"
les
Césariens
manquaient
de
fourrage.
En
cette
extrémité,
les
vétérans,
fantassins
et
cavaliers,
qui
avait
fait
de
nombreuses
campagnes
sur
terre
et
sur
mer,
et
qui
avaient
souvent
été
aux
prises...
avec
une
semblable
disette,
furent
réduits
à
ramasser
sur
le
rivage
des
algues
qu'ils
lavaient
à
l'eau
douce
et
donnaient
ainsi lavées aux bêtes affamées, ce qui prolongeait leur vie...
"
Vie aventureuse et discipline de bord...
Car
une
assez
extraordinaire
aventure,
pleine
d'imprévu,
commença
pour
le
cheval
lorsque
l'homme
s'avisa
de
l'emmener
avec
lui
dans
ses
lointains
déplacements
sur
mer,
et
de
lui
en
faire
partager
tous
les
risques.
Il
lui
fallut
alors
se
soumettre
à
la
stricte
discipline
imposée
à
bord
par
la
sécurité
collective
:
une
place
à
chaque
chose,
et
chaque
chose
à
sa
place;
passagers,
cargaison,
agrès,
tout
doit
être
solidement
fixé,
encadré
ou
maintenu,
pour
mieux
résister
aux
coups
de
roulis
et
de
tangage
d'abord,
pour
ne
pas
glisser
d'un
bord
à
l'autre
au
gré
des
lames
ensuite,
ce
qui
déséquilibrerait
dangereusement
le
navire
et
le rendait incontrôlable.
Le
souci
dominait
et
constant
des
armateurs
étant
évidemment
de
mettre
les
chevaux
à
l'abri
des
embruns
et
des
coups
de
mer
par
gros
temps,
ou
de
la
soif
en
période
de
canicule,
alors
que
l'eau
douce
du
bord
est
rationnée,
tout
en
soustrayant
à
leur
vue
les
mouvements
du
vaisseau
sur
l'eau
et
celui
des
vagues,
facteurs
qui
contribuent
à
créer
les
nausées,
il
est
certain
que,
pour
les
traversées
de
quelques
durée,
on
embarqua
très
vite
les
chevaux
dans
des
cales
spécialement
aménagées
pour
eux,
au
lieu
de
les
grouper
sur
le
pont.
Il
était
par
ailleurs
indispensable,
au
temps
de
la
marine
à
voiles
surtout,
que
le
pont
du
navire
reste
libre
et
dégagé,
pour
faciliter
la
rapidité
des
manoeuvres
en
cas
de
passage
dangereux,
d'entrée
dans
un
port,
de
tempête,
de
naufrage
ou
d'abordage, en temps de guerre; toute occasions où les chevaux étaient moins gênants et plus en sécurité dans une cale ou un entre-pont.
Quand les chevaux des Croisés s'embarquaient pour la terre sainte
Voici
le
récit
que
fait
de
son
embarquement
pour
la
septième
croisade,
celle
de
Saint-Louis
Jean,
sire
de
Joinville
(24
ans),
qui
a
rejoint
à
Auxonne
les
neufs
chevaliers qui combattront sous sa bannière (1248); tous y ont envoyé leur "harnais" (bagages) "en charrettes".
"..
.Nous
partîmes
avec
notre
harnais
que
nous
avions
fait
mettre
sur
des
bateaux,
pour
aller
depuis
Auxonne
jusqu'à
Lyon
en
descendant
la
Saône;
et
à
côté
des
bateaux,
on
menait
les
grands
destriers.
A
Lyon
nous
nous
embarquâmes
sur
le
Rhône
pour
aller
à
Arles
la
Blanche.
Au
mois
d'août
nous
entrâmes
dans
nos
vaisseaux
à
la
Roche
de
Marseille
"
(Aigues
Mortes).
"
Le
jour
ou
nous
entrâmes
dans
nos
vaisseaux,
l'on
fit
ouvrir
la
porte
du
vaisseau
"
(c'était,
dans
la
coque,
un
panneau
rabattant)
"et
l'on
mis
dedans
tous
nos
chevaux
que
nous
devions
mener
outre-mer;
et
puis
l'on
referma
la
porte
et
on
la
boucha
bien,
comme
quand
on
noie
un
tonneau,
parce
que
quand
le
vaisseau
est
en
mer,
toute
la
porte
est
dans
l'eau...Quand
les
chevaux
furent
dedans,
notre
maître
nautonnier
cria
à
ses
nautonniers
qui
étaient
à
la
proue
du
vaisseau
et
leur
dit
:
"votre
besogne
est-elle
prête
?"
et
ils
répondirent
:
"oui,
sire,
que
les
clercs
et
les
prêtres
s'avancent."
Aussitôt
qu'ils
furent
venus
il
leur
cria:
"Chantez,
de
par
Dieu!»
et
ils
s'écrièrent
d'une
seule
voix
:
"Veni
Creator
Spiritus",
et
le
maître
cria
à
ses
nautonniers : "faites voile, de par Dieu" et ainsi firent-ils..."
Les huissiers
Ces
"huissiers",
uissiers,
ou
vissiers
(ainsi
nommés
en
raison
des
"huis",
ou
portes,
qui
étaient
leur
caractéristique),
spécialement
conçus
pour
l'embarquement
ou
le
débarquement
des
chevaux,
étaient
d'usage
courant.
Ils
différaient
des
nefs
qui
transportaient
les
chevaliers,
des
galères
qui
transportaient
les
archers,
et
de
quantités
d'autres
types
d'embarcations
affectées
à
d'autres
transports.
A
propos
des
seigneurs
qui
étaient
à
la
tête
de
la
quatrième
croisade,
le
chroniqueur
Robert
de
Clari
dit
:
"
chacun
des
hauts
hommes
avait
sa
nef
à
lui
et
à
sa
gent,
et
son
huissier
à
mener
les
chevaux".
Puis
il
décrit
l'ordre
dans
lequel
se
déploie
la
flotte
latine
au
large
de
Constantinople
où
elle
se
prépare
à
débarquer
:
"Ils
ordonnèrent
leur
corps
de
troupe
et
leurs
nefs
et
leur
uissiers
et
les
galères,
et
les
chevaliers
entrèrent
dans
les
uissiers
avec
leur
chevaux,
et
se
mirent
en
route.
Et
quand
ils
furent
arrivés"
(au
rivage)
"alors
les
chevaliers
sortirent
des
uissiers
tout
montés
car
les
uissiers
étaient
faits
de
telle
manière
qu'il
y
avait
une
porte
que
l'on
ouvrait
facilement,
par
laquelle
on
lançait
un
pont
à l'extérieur, par où les chevaliers pouvaient gagner la terre tout montés
".
Les
armateurs
vénitiens
avaient
exigé
85000
marcs
des
Croisés
pour
assurer
le
passage,
de
Venise
à
Constantinople,
des
4500
chevaliers
de
l'expédition,
de
leur
4500
chevaux,
de
leur
9000
écuyers
et
de
leurs
20000
sergents
à
pied.
Ils
avaient
ainsi
fixé
le
tarif
:
"
pour
le
cheval,
4
marcs,
et
pour
l'homme,
deux
".
Il
faut
dire que le forfait comprenait aussi le ravitaillement nécessaire au passagers.
Ces
bâtiments-écuries,
vu
leur
destination
spéciale,
transport
de
la
cavalerie
et
des
bêtes
de
somme
(roussins
ou
mulets),
étaient
munis
de
deux
portes,
situées
soit
sur
chaque
flanc,
soit
à
l'arrière
du
navire,
et
en
dessous
de
la
ligne
de
flottaison.
Ils
devaient,
comme
tous
les
bâtiments
de
charges,
avoir
de
larges flancs. Une proue et une poupe arrondie.
La cale-écurie...
La
cale
dans
laquelle
se
trouvaient
les
chevaux
devait
être
assez
spacieuse
pour
que
l'air,
renouvelé
en
permanence
par
des
ouvertures
prenant
jour
sur
le
pont
(écoutilles),
n'y
soit
pas
vicié
trop
vite.
Il
fallait,
d'autre
part,
assigner
une
place
fixe
à
chaque
animal
pour
la
traversée,
et
réserver
entre
les
rangées
de
chevaux
un
passage
libre
pour
le
service
des
palefreniers.
Les
chevaux
étaient
en
général
rangés
côte
à
côte
en
deux
files,
le
long
de
chacune
des
parois
du
navire.
Des
auges,
des
mangeoires
et
autres
aménagements
indispensables,
comme
peut
être
un
plancher,
étaient
prévus.
Tous
les
éléments
qui
déterminaient
les
dimensions
minima
de
l'étage
de
la
cale
qui
servait
d'écurie
:
la
hauteur
de
celle-ci
devait
être
légèrement
supérieur
à
celle
d'un
cheval
levant la tête de pied ferme (soit 2,20 m environ).
La
largeur
de
l'écurie
devait
tenir
compte
du
couloir
central
permettant
le
service
des
palefreniers,
et
suffisamment
large
pour
que
les
chevaux
des
files
opposées
ne
s'atteignent
pas
en
ruant;
elle
devait
avoir
de
2,30
m
à
2,60
m,
selon
l'archéologue
naval
A
Jal,
qui
estime
d'autre
part
que,
puissqu'il
est
impossible
de
"raccourcir"
un
cheval,
on
dut
lui
accorder
au
Moyen
Âge,
comme
plus
tard
au
XIX
ème
siècle
dans
les
navires
de
la
flotte
française,
2,59
m
pour
le loger en longueur. Ce qui donnerait pour les écuries des "uissiers" d'une largeur minimum de 2,59 m x 2 = 5,18 m + 2,60 m = 7,78 m.
Quant
à
la
longueur
de
la
cale-écurie,
et
celle
du
navire
par
conséquent,
elles
dépendaient
du
nombre
de
chevaux
que
le
bâtiment
devait
embarquer,
et
de
la
largeur
de
la
place
qu'on
réservait
à
chacun
de
ceux-ci.
Elle
était
au
XIII
ème
siècle,
selon
les
"statuts
de
Marseille"
de
27
pouces
(soit
73
cm,
ce
qui
est
peu
comparé
à
celle
dont
disposèrent
plus
tard
les
chevaux
au
XIX
ème
siècle
dans
la
marine
nationale
:
de
0,89
m
à
0,97
m).
La
bête
s'y
tenait
debout
de
pied
ferme,
ou
était
suspendue
par
une
sangle.
On
signale
des
"uissiers"
du
XIII
ème
siècle
qui
portèrent
jusqu'à
cent
chevaux
répartis
en
deux
étages
superposés
dans une position identique.
Il
est
probable
que,
malgré
les
précautions
prises,
la
traversée,
par
grosse
mer
ou
temps
houleux,
devait
être
assez
peu
confortable
pour
ces
passagers
malgré
eux
:
chaleur
étouffante,
manque
d'air
et
de
lumière,
eau
rationnée,
manque
de
fourrage
frais
et
d'exercice,
parasites
ou
épidémies
devaient
faire
une
épreuve
de
ses
longs
séjour
en
mer;
(partie
d'Aigues-Mortes
le
25
août
1248,
la
flotte
de
Saint
Louis
n'aborda
à
Chypre
que
le
17
septembre).
Aussi
comprend-on
qu'à
chaque
escale
possible,
on
ait
eu
hâte
de
sortir
les
chevaux
de
leur
sombre
habitacle
:
"
Ils
vinrent
à
Carfou,
et
trouvèrent
l'armée
qui
était
installée
devant
la
ville; les tentes et les pavillons étaient dressés, et les chevaux sortis des uissiers, pour les refraîchir...
". (Villehardouin, en 1201).
Mais
on
se
demande
aussi
quelles
réactions
ombrageuses
pouvaient
avoir
ces
grands
destriers,
subitement
tirés
de
leurs
"uissiers"
pour
un
débarquement
opérationnel
sous
les
traits
ennemis,
harnachés
et
chargés
de
chevaliers
aux
pesantes
armures,
et
retrouvant
soudain,
après
de
long
jours
d'inaction
ou
de
nausées à l'écurie, la clarté aveuglante du soleil et de la mer, dans le fracas assourdissant des sonneries de trompettes et de "buccines"...
Alain Bonnisent